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Aller au-delà des consignes et des instructions

En éducation physique, la littérature pédagogique repose essentiellement sur des approches cognitivistes, selon lesquelles l’apprentissage consiste à traiter et stocker de l’information, des connaissances, des règles, etc. Avec une telle approche, le mode d’intervention le plus naturel est celui de l’instruction, de la consigne, ou éventuellement du « drill » qui doit permettre d’intérioriser les instructions. Le corps et l’environnement sont largement absents dans ces approches, alors que c’est pourtant un domaine dans lequel ils devraient être prépondérants. Des approches alternatives existent, mais il n’existe presque aucune littérature francophone, et elles sont généralement considérées comme inutiles pour les enseignants. Il existe cependant un court article publié en 2014 dans la revue EP&S qui fait quelques propositions en se revendiquant du courant de l’énaction et de la pédagogie non linéaire. L’article tenant en seulement 3 pages, je vous invite à le parcourir avant de revenir ici . Je propose de le discuter et en particulier de critiquer le point qui me semble problématique. […]

La compétition et le parkour

Ce texte s’intéresse à la question de la compétition en parkour, vise à clarifier la position « anti-compétition », à poser et critiquer des arguments fréquents, cela dans le but d’établir des bases afin de pouvoir élever le débat.

Commençons par relever 3 éléments, une fois pour toutes :

  1. Nous ne craignons pas pour notre pratique individuelle. Nous savons très bien que personne ne va nous forcer à faire de la compétition. Nous savons que, a priori, une pratique alternative est possible, même sous un modèle dominant (n’est-ce pas ce qu’est déjà le parkour, par rapport au monde sportif « traditionnel » ?).
  2. Nous ne sommes pas là pour imposer par la force notre modèle. Personne de sensé ne parle d’interdire la compétition. Néanmoins, nous considérons que le modèle non compétitif comme meilleur, et voulons donc le privilégier, en exposant de manière discursive les désavantages du modèle compétitif mais surtout en ne faisant pas la promotion des valeurs compétitives dans notre pratique personnelle (on pense ici principalement aux interactions avec les débutants ou le public, que ce soit entre amis, au sein d’une association, à travers les médias, etc.).
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